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Les infos

LE MILLESIME 2008 AU CHÂTEAU D'ARGUIN - DOMAINE DU REYS

La plus faible récolte depuis 17 ans a-t-elle un bon potentiel ?

Après un mois de mars pluvieux (20 jours de pluie au moins), un temps humide et très frais s'installe dès le début du mois d'avril avec un gel important qui touche notre vignoble des Graves dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 avril. En effet, des températures extrêmement basses sont relevées (-5°C - 6°C), alors que la vigne se trouve au début du débourrement (éclosion des bourgeons / apparition des premières feuilles). Ce gel est accentué par les faibles pluies tombées dans la soirée du 6 avril, et par un vent nord-ouest qui s'installe jusqu'au 25 avril. Au surplus, d'autres gelées, certes de moindre importance (0°C), mais pénalisantes malgré tout, sont enregistrées sur notre vignoble la semaine du 14 avril.

Les conséquences de ces gelées deviennent peu à peu visibles : les bourgeons sont endommagés et la végétation est considérablement ralentie ; ce ralentissement ne sera d'ailleurs jamais rattrapé par la suite, en raison du temps mi figue-mi raisin (été orageux et frais) que nous subirons jusqu'à la mi-septembre, ce qui explique aussi pourquoi les vendanges ont été si tardives cette année (18 septembre les blancs secs / 1er octobre les merlots / 15 octobre les cabernets).

Très vite, nous savons que ce millésime sera très peu quantitatif (la plus faible récolte depuis 1991) en raison, non seulement, du gel du mois d'avril, mais aussi de l'étendue de la coulure (absence de fécondation du fruit) suite à des passages pluvieux et des températures fraîches, lors de la tardive floraison de juin.
Cependant, ces petits rendements sur les ceps nous permettent, en revanche, d'envisager un bon potentiel. En effet, les parcelles sont très saines au moment des vendanges manuelles : un triage sera, cependant, nécessaire à certains endroits, en raison d'attaques massives de nos raisins par des oiseaux voraces !

De plus, soulignons les conditions climatiques enfin favorables à partir de la mi-septembre, ainsi qu'un beau mois d'octobre dans l'ensemble ; ce qui devait éloigner de nos parcelles tout risque de développement du botrytis (champignon microscopique faisant éclater le raisin), seuls les pépins ont encore du mal à toaster en surface à la fin du mois de septembre.

Par conséquent, nous rencontrons désormais un climat assez chaud et sec la journée, frais la nuit, de la rosée le matin, avec aussi un peu de vent, permettant aux grappes, peu nombreuses sur les pieds, de sécher efficacement.

En définitive ce grand beau temps, avant et pendant les vendanges, l'absence de charge sur les pieds, ont permis aux baies d'atteindre un bon degré potentiel, ainsi qu'une bonne maturité qui devait se concrétiser dès les premières dégustations dans notre cuvier.
Mais quelles sont, justement, les premières impressions que nous pouvons vous livrer sur ce millésime 2008 ?

  • D'une part, les blancs secs sont de bonnes factures : frais et aromatiques (mangue, fleur d'oranger). En raison du très faible rendement (15 hl environ), nous ne ferons cette année, que du vin blanc vinifié en fûts de chêne neuf.
  • D'autre part, ce qui frappe dès le début de la vinification des rouges : c'est la très grande homogénéité de nos cuves de merlot et de cabernet.


De plus, l'absence de rendement donne un jus de raisin en fermentation, très concentré.

En ce début d'année 2009, les rouges affichent une bonne structure, des arômes fruités, des tanins souples, beaucoup de couleur grâce à des teneurs importantes en anthocyanes (pigments naturels rouges du raisin qui donnent aux vins rouges sa couleur).

Finalement, la qualité de ce millésime 2008 est bien supérieure à ce qui était prévisible.
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