En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour assurer le bon fonctionnement de nos services et réaliser des statistiques de visite dans le cadre de l'amélioration de notre site.

En savoir plus   Je refuse   J'accepte

Les infos

LE MILLESIME 2012 AU CHATEAU D'ARGUIN - DOMAINE DU REYS

Un millésime tardif et prometteur
En 2011, le printemps très sec aux couleurs de l'été avait été à l'origine de vendanges extrêmement précoces. Au contraire en 2012, une fin d'hiver que l'on pourrait qualifier de "sibérienne" pour notre région des Graves avec des températures de -12°C à -15°C sur notre exploitation et ceci pendant pratiquement deux semaines, puis un long printemps humide et frais jusqu'à la fin juillet, perturbant la floraison, expliquent le démarrage tardif des vendanges 2012.
C'est donc la bonne maîtrise de la vigueur de la vigne, ainsi qu'un effeuillage précoce des deux côtés avec des grappes bien aérées, bien étalées (taille rigoureuse, bon palissage), qui nous permettent non seulement de surmonter un printemps dangereusement chaotique avec un cycle végétatif perturbé, mais aussi de bien maîtriser la forte pression des maladies (mildiou, oïdium), et de pouvoir profiter au maximum des dix semaines de temps chaud et sec qui s'ouvrent devant nous à partir du mois d'août.
En effet la chaleur du mois d'août, qui n'est pas sans rappeler le mois d'août de l'année 1998, avec des températures caniculaires atteignant ou dépassant parfois 40°C, puis un beau mois de septembre avec des températures plus modérées dans l'ensemble et des nuits assez fraîches, nous aident progressivement à rattraper les retards de développement phénologiques et ceci de façon assez spectaculaire sur nos parcelles.
Ces bonnes conditions climatiques nous poussent en l'occurrence à attendre au maximum avant de débuter les vendanges des raisins blancs, déjà complexes (entre pamplemousse et muscat), et des raisins rouges particulièrement sains au demeurant qui d'ailleurs ne nécessiteront aucun triage, et permettre ainsi aux grains les plus en retard de rattraper la maturité des grains plus en avance ; ce que nous sommes parvenus à faire comme en témoignent nos prélèvements, analyses, et premières dégustations.
De plus, ce temps sec, empêchant les maladies de se développer, nous donne en outre une excellente concentration du jus dans les baies dont les peaux sont extrêmement épaisses : ce qui nous permettra de surmonter sans dommage la période de pluies éparses, heureusement sur un sol très sec, lors de la semaine du 8 octobre qui précède notre vendange des cabernets (15 et 16 octobre), dont la maturité se trouvera même relancée par ce retour imprévu de l'humidité et aussi de la grande fraîcheur, en particulier la nuit, permettant au fruit de s'affranchir.

Au cuvier, dès le début de la vinification des rouges, ce qui frappe c'est la très grande homogénéité des cuves de merlot et de cabernet, alors qu'on pouvait précisément craindre le contraire sur ce millésime, dont la maturité semblait difficile à atteindre du fait des conditions climatiques difficiles du printemps jusqu'au mois d'août.
Ainsi les rouges, dans la lignée qualitative des précédents millésimes, présentent de très bons degrés, de magnifiques couleurs avec des arômes déjà très gourmands concernant par exemple les merlots (cerise, bigarreau, kirsch, fruits confits). De plus, les arômes de fruits cuits des splendides cabernets sont le signe d'une maturité optimum. Par ailleurs, il convient aussi de souligner le côté particulièrement torréfié du vin de presse, ce qui traduit en définitive une bonne maturité des pépins et constitue un peu "la cerise sur le gâteau" de ce millésime sur notre exploitation.
Pour ce qui est des blancs secs, nous notons dès la fin octobre une bonne ampleur en bouche avec un côté bien charnu et surtout des arômes très charmeurs de fruits exotiques qui feront de ce blanc sec un vin de plaisir.

Finalement, concernant l'aboutissement de ce millésime 2012 dans de très belles conditions de maturité sur nos parcelles de rouge et de blanc : nul doute que la décision d'effeuiller de façon précoce sur les deux côtés du rang de vigne du fait d'un important retard végétatif et de la pression des maladies, aura été "la clef de voûte" de notre réussite, tout en sachant que chaque millésime implique une stratégie différente d'une année sur l'autre, ne laissant jamais de place à la routine.

Par conséquent, le millésime 2012, même si la quantité est moindre du fait de toutes ces perturbations climatiques, sera un bon millésime pour tous ceux qui auront su maintenir un bon état sanitaire au vignoble pour profiter à fond de la vague de beau temps des deux derniers mois, avec notamment un mois d'août exceptionnel nous rappelant au bon sens des anciens vignerons qui prétendaient que "août fait le moût".
retour